Museaux

7 March - 13 April 2024
Chimères effrayantes ou drolatiques, sujets d’études anatomiques, témoins de l’intime ou du grandiose… Voilà comment les 7 artistes internationaux de l’exposition « Museaux » (du 7 mars au 13 avril) ont décidé de représenter les meilleurs amis de l’homme : chiens, chats ou encore chevaux de tous poils. Bienvenue dans un accrochage 100% animal !
Pour rendre cet hommage à ces bêtes pas si bêtes encore plus vivant, la Galerie Bessaud a d’ailleurs un mot d’ordre : venez visiter… accompagné de votre animal de compagnie ! De nombreuses communautés de propriétaires de chiens ont déjà prévu de transformer les lieux en un joyeux terrain d’aboiement, en particulier lors du vernissage le 7 mars.
 
Deux artistes ukrainiens ouvrent l’exposition « Museaux ». Iryna Maksymova dépeint ses animaux comme des compagnons d’émancipation dans des scènes guerrières, mais qui semblent ne pas trop se prendre au sérieux. Quant à Vova Keno (prononcer Wowa), il s’attache à réinventer l’étude anatomiste des peintres classiques, en y ajoutant un patchwork de textures très contemporain.
L’esthétique de David Surman, artiste londonien dont le dernier solo-show vient de se clore à Hong-Kong, n’est pas sans rappeler celle des peintres animaliers du XIXè. Il représente des saynètes allégoriques d’un romantisme exacerbé : fragilité, passion, soif de liberté… Tout l’éventail des sentiments y passe !
 
La seconde partie de l’exposition touche à la représentation animale qui tire vers le kitsch au travers des objets d’un autre temps. Les artistes les utilisent comme canevas d’un journal intime, pour raconter des moments marquants de leur vie. Chez l’Azérie Aysha Nagieva, ce sont des matriochkas ultra glossy et réalistes en forme de chats qui incarnent ses états d’âmes. Quant à l’espagnol Samuel Almansa, il rend hommage avec tendresse à sa grand-mère en peignant à l’aérosol les bibelots de chiens en porcelaine qui parsemaient sa maison.
Place enfin aux chimères de Nelson Apadola et d’Alëxone Dizac, deux Français aux univers graphiques très différents mais complémentaires. Le premier travaille avec un tracé quasi automatique et de la peinture directement projetée au tube, ce qui donne une intensité particulière à ses personnages mi-hommes, mi… loups ? 
Le second conclut l’exposition en investissant la dernière partie de la galerie, du sol au plafond. Il crée une véritable mise en abyme par le biais de sculptures murales : un géant burlesque tient en laisse des toutous farfelus peints sur bois, qui admirent les vrais tableaux de l’artiste (représentant eux-mêmes également des chiens fantasques, bien entendu). Les chiens et leurs maîtres visitant l’exposition pourront d’ailleurs se mêler à ces personnages en bois et s’immortaliser… comme des éléments à part entière de cette saynète surréaliste !