Pour Léo Dorfner, il s’agit de disséquer puis de réarranger toutes les bribes qui façonnent notre quotidien : représentations populaires et médiatiques, icônes publicitaires, mèmes visuels… Il dessine une mythologie rock du contemporain aussi incrédule qu’indisciplinée. Par emprunts et citations, par agencement, collage et marquage, il donne forme à des narrations éclatées, souvent absurdes et anachroniques.
Profondément poétique, son travail repose sur le goût de l’expérimentation graphique et le soin pris à la composition, au cœur d’un jeu plastique entre la texture du papier, la qualité du trait, la nuance des couleurs et les éventuelles légendes qui les illustrent. Les histoires urbaines auxquelles il nous convie révèlent ainsi la belle impertinence de son regard et la capacité des superpositions d’images à faire sens, envers et contre toute logique.