Visages grimaçants, petites mains voleuses, chatouilleuses, fines et espiègles, les sujets de Makiko Furuichi sont issus d’un monde tragi-comique teinté d’un sentiment que les japonais connaissent sous le nom de niyari, l'esprit grotesque de quelque chose de moche et rigolo. Une bouffonnerie sincère qui s'attache sérieusement à explorer la débilité dans ses différents aspects, notamment celui de la faiblesse et de la fragilité. 
 
Peindre est un exercice quotidien et on pourrait voir une partie de ses dessins et aquarelles comme les pages d'un carnet fait de pensées et réflexions d'un moment enjoué ou d’une journée plus triste. Une pratique qui ne saurait être autre que spontanée car faite de sentiments honnêtes comme elle le dit. L’aquarelle, dans son immédiateté, ne permet pas de reprise. C’est ce risque qui attire l’artiste et qui lui a fait choisir ce medium pour son travail en général. Elle y affectionne la perte de contrôle d’une matière qui se tend par capillarité, se dissous pour au final obtenir un résultat presque inconscient, et ou l'erreur est encouragée. 
 
ll y a beaucoup d'éléments cachés et une partie inaccessible de l'oeuvre et de la psyché de l'artiste se retrouve dans des portraits et des figures aux traits flous et liquides qui nous échappent. 
Presque sans narration, ses oeuvres restent des évocations ou des instantanés qui conservent une fraicheur dans la pensée et dans la matière. 
 
Parmi les expositions auxquelles a participé Makiko Furuichi ces dernières années, on peut mentionner KAKI Kukeko au FRAC pays de Loire, TRACES à la Cité Internationale des arts de Paris, ou encore au musée d’art moderne et contemporain des Sables d’Olonne.
 
Plus d’informations sur l’artiste et les œuvres disponibles : contact@galeriebessaud.com